Afrique: Terre des Hommes présente les résultats de la première phase du projet EJM qui couvre 5 pays

il y a 6 heures 52
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L’atelier de partage des résultats de la phase 1 et d’identification des orientations stratégiques pour la phase 2 du projet Enfants et Jeunes en Mobilité (EJM) s’est ouvert ce mardi 17 juin à Conakry. Porté par le consortium Helvetas et Terre des hommes avec pour lead Terre des Hommes en Guinée, ce rendez-vous de trois jours mobilise les acteurs clés du monde de la protection, éducation et insertion avec la présence des points focaux du projet. La rencontre s’achèvera le 19 juin, avec en perspective un cadrage clair des futures actions pour une meilleure prise en charge des enfants et jeunes sur les routes migratoires en Afrique de l’Ouest et du Nord.

Le projet EJM vise à offrir aux enfants et jeunes en situation de mobilité un cadre normatif, éducatif et professionnel qui leur permettrait non seulement d’être protégés mais également d’aspirer à une vie digne. Ce programme, qui couvre cinq pays pilotes : Guinée, Mali, Niger, Maroc, Tunisie s’articule également autour de l’amélioration des politiques nationales et transnationales, de la coopération régionale et de l’intégration sociale et professionnelle des enfants concernés.

En Guinée, Terre des Hommes joue un rôle central. Diarra Guilavogui, chef de projet EJM pour l’ONG, explique les avancées majeures : « Aujourd’hui, les effets que nous avons soulignés déjà, c’est le changement de perception de cette communauté vis-à-vis de ces enfants. […] À travers ce projet, nous avons contribué à l’intégration ou l’insertion de plus de 200 enfants en milieu scolaire […] et aussi contribué à l’insertion socioprofessionnelle […] de 73 enfants ». Cette transformation progressive des perceptions de la communauté est l’une des piliers de la réussite du projet, et la base pour envisager une extension efficace lors de la prochaine phase.

L’évaluation de la première phase du projet, entamée officiellement en avril 2022 après une pré-phase de diagnostic en 2021, permet aujourd’hui aux acteurs d’identifier les bonnes pratiques et les failles à corriger. Le facilitateur Sidi Mohamed Bah, chef de projet Adjoint régional basé à Dakar souligne l’importance de ce processus : « C’est une occasion […] de partager les résultats phares de l’évaluation finale […] mais aussi de faire une visibilité sur les bonnes pratiques, les enseignements, les leçons à tirer ». Il met également en lumière la dimension régionale du programme, avec des partenariats stratégiques à plusieurs niveaux : CEDEAO, Ligue Arabe, Union africaine, ONG régionales et internationales, tous œuvrant à l’harmonisation des politiques de protection des enfants en migration.

Cette collaboration est saluée par Aboubacar Fofana, Responsable de la planification et du suivi-évaluation à la Direction nationale de l’enfance : « Nous sommes un ministère de tutelle. […] Nous avons participé activement à la mise en œuvre de toutes les activités […] depuis le lancement officiel de ce projet. […] Nous sommes contents et fiers que ce projet puisse continuer ».

Le volet formation professionnelle constitue une autre pierre angulaire du projet EJM. Kolie Kovana, participant et chef de la section Appui à l’insertion au ministère de l’Enseignement technique, ne cache pas sa satisfaction : « Nous avons pu identifier des filières porteuses au nombre de 18 […] À date, nous avons eu à former une première cohorte […] Ces 73 EJM doivent être certifiés dans les semaines à venir ». Cette orientation stratégique vers des métiers utiles et adaptés aux réalités locales marque une avancée concrète pour l’avenir des jeunes bénéficiaires.

À travers cet atelier, Terre des Hommes et ses partenaires jettent les bases d’une seconde phase plus ciblée, mieux structurée et surtout plus inclusive. Le projet EJM s’impose ainsi comme une réponse coordonnée et humaine à la question migratoire juvénile en Afrique de l’Ouest et du Nord.

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