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Alors que tout semblait réglé pour le retour de la délégation guinéenne de Kampala, une mauvaise surprise de taille est venue gâcher la fête. Une compagnie aérienne émiratie , qui avait déjà encaissé les fonds pour l’affrètement d’un avion privé, a soudainement changé les règles du jeu.
Depuis mardi, la compagnie avait reçu la totalité du paiement pour assurer le vol spécial Dubai-Kampala-Conakry , destiné à rapatrier les joueurs et officiels guinéens ayant participé au Championnat d’Afrique des Nations. Mais contre toute attente, de nouvelles conditions ont été posées après encaissement : la compagnie émiratie a informé hierl’agence de voyages SMC Négoce que, même si ces frais sont réglés, le vol ne pourra pas décoller avant le lundi 25 août. Une attente jugée inacceptable, d’autant plus que la compagnie aérienne refuse catégoriquement de rembourser le montant initialement versé. Une attitude qui a suscité l’incompréhension et la colère dans les milieux sportifs guinéens.
Pris au dépourvu, le ministère des Sports a réagi dans l’urgence : la délégation du Syli a été logée dans un hôtel proche de l’aéroport d’Entebbe, le temps de trouver une solution. La mission a été confiée à SMC Voyages, l’agence partenaire du ministère, qui a aussitôt engagé des discussions avec Ethiopian Airlines. Un vol retour est espéré pour ce samedi, selon des sources proches du dossier.
De même, des billets individuels sont en train d’être achetés pour faire venir dès aujourd’hui les membres les plus fragiles de la délégation guinéenne.
Si l’État guinéen doit effectuer un nouveau paiement pour ce retour express via Ethiopian, tout n’est cependant pas perdu. SMC Voyages entend exiger une compensation de la compagnie aérienne émiratie sous forme de réutilisation de l’avion déjà payé pour le prochain déplacement du Syli. Objectif : le vol Kampala-Casablanca prévu le 5 septembre, juste après le match Guinée-Somalie dans le cadre des éliminatoires du Mondial, pour ensuite rejoindre le Maroc en vue de la rencontre contre l’Algérie, programmée le 8 septembre.
En coulisses, certains observateurs avertis soupçonnent des motivations géopolitiques derrière le blocage de la compagnie émiratie. Des voix s’élèvent pour évoquer une possible représaille liée au retrait du permis minier de la société émiratie GAC (Guinea Alumina Corporation) par les autorités guinéennes.
En attendant, c’est tout un pays qui retient son souffle… et tout un Syli qui piaffe d’impatience à l’aéroport d’Entebbe.