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Ce mardi 17 juin 2025, la mission parlementaire de sensibilisation de la CEDEAO sur l’abus de substances psychoactives et la santé mentale a sillonné certaines structures hospitalières de Conakry. L’initiative vise à identifier les besoins et les bonnes pratiques en matière de prévention face à une problématique grandissante au niveaux de la jeunesse de la sous-région.
Selon les spécialistes, l’abus de substances psychoactives et la santé mentale représente un défi majeur pour la santé publique dans de nombreux pays y compris ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les jeunes, en particulier, subissent les conséquences de cette crise, tant sur le plan physique que mental.
A en croire le Directeur national des établissements hospitaliers publics et privés au ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Kondé Falaï, « il faut comprendre aujourd’hui que la question liée à la santé mentale est une question transversale, d’autant plus que ça concerne pratiquement tous les domaines et tous les secteurs. Aujourd’hui, c’est un problème de santé publique, comme je l’ai dit tantôt. Traiter de ce problème, c’est sauver la vie, sauver nos sociétés, sauver nos enfants, sauver nos jeunes… »
Cette mission de sensibilisation a été conçue pour sensibiliser le personnel médical, les décideurs et la communauté en général sur l’importance de cette thématique. Les spécialistes, tels que le Dr Doukouré, chef de service de psychiatrie, ont fourni des statistiques révélatrices sur l’ampleur de ce problème, soulignant l’urgence d’une intervention à plusieurs niveaux.
« Nous avons aujourd’hui 104 services, mais nous n’avons pas de statistiques à notre disposition. Concernant la consommation de substances psychoactives, on se situe autour de 21,25% des personnes qui ont touché à une ou plusieurs substances psychoactives. Et c’est une question qui est préoccupante actuellement compte tenu des différents types de substances consommées. Au début, c’était le cannabis, mais de plus en plus, on est dans la cocaïne, donc dans les drogues dure. Et il y a également des combinaisons de ces substances. Rares sont ceux qui consomment une seule substance. Troisième préoccupation, c’est que la population qui consomme devient de plus en plus jeune. C’est ce qui est préoccupant actuellement », a martelé Pr Doukouré, chef des services de psychiatrie de l’hôpital Donka.
Au cours de cette mission, des discussions ont eu lieu sur les meilleures pratiques à adopter dans les hôpitaux, en mettant l’accent sur l’approche holistique en matière de traitement de ces troubles.
Interrogée, l’honorable Fanta Condé, membre du parlement CEDEAO a tenu à préciser : « Nous sommes là pour mener cette campagne de sensibilisation, pour identifier les besoins sur le terrain, pour aussi identifier les bonnes pratiques en matière de prévention, de traitement, des autorités guinéennes pour que ces questions liées à la santé mentale, à la toxicomanie soient mieux traitées dans les politiques publiques qui sont élaborées au niveau de la République de Guinée, parce que c’est un problème qui touche tous les pays de la CEDEAO, donc il faut des actions concrète », a-t-elle précisé.
Youl
L’article Abus de substances psychoactives et la santé mentale : une mission parlementaire de la CEDEAO sensibilise en Guinée est apparu en premier sur Mediaguinee.com.