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Le 8 juin 2024, le coordinateur du FNDC rentrait au pays après une tournée en Occident. À sa descente d’avion, il livrait un message de paix, de responsabilité et de foi en la parole du général Mamadi Doumbouya. Le 9 juillet, lui et Billo Bah étaient enlevés. Depuis, plus rien. Silence total. Disparition forcée ? Enlèvement d’État? Un an après, les Guinéens restent sans réponse.
Il rentre d’une tournée intense en Europe et aux États-Unis, multipliant les rencontres avec des diplomates, des ONG, des représentants de la diaspora. Mais c’est bien en Guinée que le combat du coordinateur du FNDC devait se poursuivre, selon lui. Un combat pacifique, mais ferme : celui du respect de la parole donnée et du retour à l’ordre constitutionnel.
À sa descente d’avion, il prend la parole, entouré de partisans et de journalistes. Pas de colère, pas d’appel à l’insurrection. Juste un rappel au bon sens et à la vérité : « Nous sommes à Conakry pour terminer ce que nous avons commencé, notamment le retour à l’ordre constitutionnel. »
« La transition qui a débuté le 5 septembre 2021, elle finit dans 6 mois. Donc c’est notre responsabilité — avec toute la population guinéenne — de dire au président de la transition de respecter sa parole, pour le bien de la Guinée, pour la paix en Guinée, pour le bonheur de tous les Guinéens. »
Dans sa déclaration, il fait le pari de la confiance. Il veut croire que le général Mamadi Doumbouya tiendra ses engagements devant la CEDEAO et devant le peuple. Il appelle les Guinéens à se mobiliser pacifiquement, à sortir de la résignation : « Nous sortirons dès demain pour encore informer la population que notre transition finit dans 6 mois. » Mais ce demain-là n’aura duré que quelques semaines.
La nuit tombe le 09 juillet 2024
Un mois plus tard, jour pour jour, le coordinateur du FNDC et son compagnon de lutte, Billo Bah, sont enlevés dans des circonstances encore floues. Aucune procédure judiciaire ne leur est opposée.
Aucune charge officielle. Aucune déclaration de la part des autorités.
Le silence. L’effacement. Comme si leur engagement devait être effacé à jamais.
Depuis ce 9 juillet, plus un mot. Ni leurs familles, ni leurs avocats, ni la société civile n’ont obtenu d’information fiable sur leur sort. Des militants parlent d’enlèvement politique. D’autres d’une vengeance froide d’un pouvoir agacé par la parole libre. Mais l’État, lui, continue de détourner le regard.
Un an de silence. Jusqu’à quand ?
La Guinée ne peut pas s’habituer à ce silence. Elle ne peut pas tolérer que deux de ses fils soient arrachés à leurs familles, à leur peuple, sans explication, sans procès, sans justice.
Ceux qui hier applaudissaient leur engagement ne peuvent pas se taire aujourd’hui.
Car si l’on accepte la disparition d’un homme sans mot dire, on valide toutes les peurs, toutes les dérives, toutes les violences d’État.
À tous ceux qui l’ont entendu ce 8 juin 2024, à tous ceux qui ont cru en ses mots, une seule question demeure :
Que reste-t-il de cette parole qu’il voulait faire respecter, si nous ne faisons rien pour exiger qu’on lui rende sa liberté?
L’article 8 juin 2024, Foniké Mengué appelait au respect de la parole donnée. Un mois plus tard, lui et Billo disparaissaient est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.