Réseau routier guinéen : le constat sans concession de Laye Sékou Camara sur les routes dégradées et les chantiers bloqués

il y a 2 heures 18
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Le ministre des Infrastructures et des Travaux publics, Laye Sékou Camara, a livré un diagnostic sans complaisance sur l’état du réseau routier guinéen et les difficultés structurelles auxquelles son département est confronté dans la mise en œuvre des projets.

Selon lui, de nombreuses routes se trouvent aujourd’hui dans un état de dégradation avancée, tandis que d’autres sont en cours de reconstruction ou restent bloquées au stade des études. Une situation qui alimente l’impatience et la frustration des populations, confrontées aux lenteurs et aux interruptions des chantiers.

Malgré l’existence d’une organisation administrative relativement étoffée, comprenant directions, agences, fonds et offices, le ministre reconnaît que la coordination et l’efficacité globale “demeurent insuffisantes” pour répondre aux besoins du pays. Il déplore notamment la dégradation rapide de certaines routes récemment construites, alors qu’un ouvrage correctement réalisé devrait avoir une durée de vie comprise entre 10 et 15 ans. « Cela pose un véritable problème de qualité, de contrôle et de responsabilité », a-t-il souligné.

L’absence d’un entretien régulier a, selon lui, conduit à la détérioration complète de plusieurs axes routiers, obligeant l’État à engager des travaux de reconstruction coûteux, au lieu de simples opérations de maintenance. Cette faiblesse en matière de maintenance préventive a particulièrement affecté des axes stratégiques tels que Boké ou le corridor Mamou–Labé.

En milieu urbain, Laye Sékou Camara pointe du doigt l’occupation anarchique des emprises routières, les constructions illégales et le manque de planification urbaine, qui compliquent fortement les projets d’élargissement et de modernisation des voies. Il met également en garde contre les insuffisances dans le contrôle de la qualité des ouvrages, notamment en béton, lorsque la formulation et la mise en œuvre ne font pas l’objet d’un suivi rigoureux.

Abordant la question des retards enregistrés sur certains projets, le ministre les attribue à plusieurs facteurs, dont les contentieux liés à la passation des marchés, à l’image du lot 3 Labé–Mali, les difficultés d’indemnisation des populations affectées, ainsi que les contraintes liées au déplacement des réseaux d’eau, d’électricité et de fibre optique. L’indemnisation tardive ou insuffisamment anticipée des personnes impactées constitue, selon lui, l’une des principales causes de blocage des chantiers.

Sur le plan financier, le ministre reconnaît que l’entretien routier a longtemps souffert d’un manque de ressources, accélérant la dégradation des infrastructures. Il note également que les partenaires techniques et financiers se sont principalement concentrés sur les routes nationales, au détriment des routes préfectorales et rurales, pourtant essentielles pour le désenclavement et la mobilité des populations.

Par ailleurs, Laye Sékou Camara insiste sur le fait que le respect des délais contractuels dépend étroitement de plusieurs éléments clés : la qualité des études, la régularité des paiements et l’efficacité du suivi administratif et technique. Autant de conditions qui, admet-il, n’ont pas toujours été réunies par le passé.

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