Présidentielle : le FRONDEG dénonce de « graves irrégularités» et menace de recours

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 un carnaval historique et une marée humaine pour le FronDeG d’Abdoulaye

Dans une déclaration rendue publique le 29 décembre 2025, le Front Démocratique de Guinée (FRONDEG) salue la mobilisation citoyenne du 28 décembre mais dénonce des irrégularités majeures dans le déroulement du scrutin et la centralisation des résultats. Arrestations arbitraires, bourrage d’urnes et traitement inégal entre partis figurent parmi les faits dénoncés, le parti se réservant le droit d’engager toutes les voies légales pour défendre la sincérité du vote. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration relative aux irrégularités constatées lors du scrutin présidentiel du 28 décembre 2026

Le Front Démocratique de Guinée (FRONDEG) salue la maturité, le civisme et le sens élevé de responsabilité du peuple de Guinée qui s’est massivement mobilisé le 28 décembre 2025 pour exercer son devoir citoyen, malgré un contexte politique et social particulièrement exigeant. Le courage et la patience manifestés par les Guinéennes et les Guinéens prouvent, une fois encore, leur attachement profond aux idéaux de démocratie, d’alternance et de construction d’un véritable État de droit.

Cependant, le FRONDEG a constaté de graves irrégularités qui ont entaché le processus électoral aussi bien durant le déroulement du scrutin que lors de la phase de la centralisation des résultats. Ces manquements, documentés et observés sur le terrain, portent atteinte à la sincérité du vote et à l’égalité de traitement entre les candidats. Il s’agit entre autres :

1. Entrave à la mission d’observation du FRONDEG : une violation manifeste du Code électoral

Les représentants du FRONDEG se sont vus refuser l’accès aux Commissions
Administratives de Centralisation des Votes (CACV), en violation flagrante de l’article 105 du Code électoral, qui dispose clairement que les représentants des candidats ou listes de candidats, même non tirés au sort pour la désignation des assesseurs, prennent part à la centralisation des votes en qualité d’observateurs, aux frais de leur structure de désignation.

La tentative de justification avancée par la DGE, s’appuyant sur l’article 103 relatif à la présence d’un seul représentant par parti et par bureau constitue une interprétation restrictive et abusive de la loi. L’article 103 ne saurait en aucun cas justifier l’exclusion systématique des représentants d’un parti dans les centres de vote.

2. Multiples irrégularités dans les bureaux de vote

Des anomalies graves ont été relevées dans plusieurs localités, notamment :

À Fria, un fait particulièrement grave est à déplorer : le Secrétaire fédéral du FRONDEG a été arrêté à son domicile dès les premières heures du jour du vote par les forces de l’ordre. Une arrestation arbitraire qui a eu pour effet direct d’empêcher le parti d’exercer son droit de contrôle du scrutin dans la localité.

À Tougué, des sous-préfets, maires et autres autorités locales se sont ouvertement livrés à des actes d’influence sur les électeurs, compromettant la liberté et la sincérité du vote.

À Fatako, la déléguée du FRONDEG a été arbitrairement écartée par les autorités administratives locales, sans justification légale.

À Kérouané, une substitution des Pv dans les bureaux de vote a été constatée par nos représentants.

À Kissosso (Conakry), où un bureau de vote a été déplacé sans préavis ni transparence vers Enco 5, semant la confusion parmi les électeurs et compromettant leur droit de vote.

Sur plusieurs procès verbaux à notre disposition, il a été constaté que le nombre de votants est plus élevé que le nombre d’inscrits, avec le dépassement du seuil de votes par dérogation.

À Kissidougou, Faranah ainsi que dans plusieurs représentations diplomatiques, nos délégués ont été témoins du bourrage des urnes en faveur de la GMD.

3. Inégalité flagrante entre les partis en compétition

Alors que le FRONDEG a été empêché de déployer ses représentants dans les bureaux de vote, le parti GMD a bénéficié d’un traitement de faveur inacceptable, avec la présence de deux délégués et trois superviseurs par bureau, dont certains militaires en civil, en violation du principe de neutralité des forces de défense et de sécurité.

Face à l’ensemble de ces faits, le FRONDEG exige que toute la lumière soit faite sur ces violations graves du processus électoral.

Le parti se réserve le droit d’user de toutes les voies légales et institutionnelles pour faire valoir la vérité des urnes et défendre la volonté souveraine du peuple de Guinée.

Le FRONDEG réaffirme son engagement indéfectible en faveur d’une Guinée démocratique, juste et respectueuse des droits politiques de tous ses citoyens.

Conakry le 29 décembre 2025
LE FRONDEG ET SES ALLIÉS

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