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Consciente de la pénurie d’enseignants dans les établissements scolaires, l’intersyndicale de l’éducation réclame depuis plusieurs mois le recrutement des jeunes enseignants contractuels d’État de la zone spéciale de Conakry et des enseignants contractuels communaux non retenus.
Aujourd’hui, cette préoccupation prend une dimension nationale. Le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul Cedy, a abordé le problème en dressant un constat alarmant du système. Selon ses déclarations, le besoin en personnel enseignant est estimé à environ 18 000 sur l’ensemble du territoire national.
Ces chiffres officiels viennent corroborer les inquiétudes de l’intersyndicale et renforcer ses revendications. « Pour nous, c’est une satisfaction à partir du moment où le ministre Cedy lui-même reconnaît qu’il y a un manque criard d’enseignants sur toute l’étendue du territoire national qui s’élève à 18 000 enseignants », a déclaré Mohamed Bangoura « Roméo », porte-parole du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).
Il a ajouté que cette reconnaissance valide la plateforme revendicative déposée auprès du gouvernement guinéen, dans laquelle était justement mentionné le recrutement de ces enseignants contractuels de la zone spéciale de Conakry et des contractuels communaux non retenus.
Le syndicaliste a insisté sur l’urgence de recruter ces contractuels d’État dans l’intérêt du système éducatif qu’il qualifie de déliquescent.
« Pour pallier ce manque criant et permettre aux enfants de la République de bénéficier d’un enseignement de qualité et de la fin des programmes pour l’année 2025-2026, nous demandons humblement au ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation de procéder au recrutement de ces enseignants », a-t-il exhorté.
Mohamed Bangoura a souligné que ce recrutement pourrait alléger la souffrance des apprenants, citant notamment la situation à l’intérieur du pays.
« Quand vous prenez la grande majorité des apprenants du côté de l’intérieur du pays, beaucoup d’écoles sont en manque d’enseignants. Vous avez suivi tout récemment le cri de cœur du DPE de Boké qui annonçait la fermeture d’établissements d’enseignement public élémentaire suite à ce manque », a-t-il rappelé.
Le porte-parole du SLECG estime que la sortie du ministre Jean Paul Cedy est un « véritable cri de cœur » qu’il a voulu faire entendre à son homologue de la Fonction Publique. Il conclut que le département de l’enseignement pré-universitaire est « dans l’obligation désormais de collaborer d’une façon sincère et franche avec l’intersyndicale » pour finaliser le recrutement de ces enseignants.
L’intersyndicale demande donc au Ministre Cedy d’agir dans un bref délai et d’instruire les Inspections Régionales (IRE), les Directions Préfectorales (DPE), les Directions Communales de l’Éducation (DCE) et les chefs d’établissement à donner des emplois du temps et à utiliser ces enseignants pour garantir un enseignement de qualité à tous les élèves guinéens.
Mosaiqueguinee.com