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Alors que les enseignants attendaient des avancées substantielles à la reprise des négociations avec le gouvernement ce mardi concernant leur mémorandum, la rencontre s’est soldée par un résultat jugé décevant.
Si les discussions ont effectivement repris sous l’égide du président du Conseil national du dialogue social, portant notamment sur les primes de transport et de logement, le paiement des primes de fonction des cadres du système éducatif guinéen, et l’intégration des enseignants contractuels communaux non retenus et ceux de la zone spéciale de Conakry, la partie gouvernementale n’a pas concédé le moindre acquis supplémentaire par rapport à ceux obtenus le 2 décembre 2025 avec le SLECG.
Face à ce rapport de force, les représentants du gouvernement ont sollicité un report des négociations jusqu’en janvier 2026 afin, selon eux, de pouvoir sensibiliser leur hiérarchie sur les points soulevés, au grand dam de l’Intersyndicale de l’Éducation.
Visiblement choqué et remonté, le secrétaire général du SNE, Michel Pépé Balamou, a vivement dénoncé la mauvaise foi de la partie gouvernementale. À l’issue de cette rencontre qui a duré près de quatre heures, le syndicaliste a réaffirmé la volonté de l’Intersyndicale de l’éducation de privilégier le dialogue : « Nous avons fait acte de bonne foi en privilégiant le dialogue, surtout en cette veille électorale, pour pouvoir suspendre la grève et discuter. Nous sommes venus [à la négociation], mais le gouvernement a fait sourde oreille à toutes nos préoccupations et n’a apporté aucun début d’exécution aux différents points que nous avons évoqués. Nous avons donc convenu que, au lieu de perdre notre temps, nous devons nous référer à la base. Nous allons retourner et faire un compte rendu détaillé des différents points qui ont été évoqués. Il reviendra alors à la base de décider de la conduite à suivre », a-t-il confié aux médias.
Michel Pépé Balamou a également exprimé son profond désaccord concernant le congé anticipé : « Notre déception est la plus totale en ce qui concerne le congé anticipé. Cela montre à suffisance la mauvaise foi du gouvernement, qui pense que pendant ce congé, le syndicat n’a pas de moyens de pression ou d’action pour pouvoir revendiquer quoi que ce soit », a-t-il déploré’
Il a fustigé l’incohérence et le manque de volonté politique de l’exécutif : « La partie gouvernementale va même dans le dilatoire en arguant que les indemnités de logement et de transport sont des primes transversales. Pourtant, elles ont déjà été accordées à certaines catégories d’enseignants. Il en est de même pour la prime de préparation, de documentation et de création, qui a été obtenue et qui concernait également une catégorie d’enseignants. Pourquoi ont-ils bougé sur ce point et pas les autres ? Il y a une grande incohérence totale dans la démarche du gouvernement. Il y a un manque de volonté politique à répondre aux aspirations de l’Intersyndicale, comme si l’on voulait nous tester pour savoir si nous pourrions rebondir après la suspension de la grève », a souligné le syndicaliste.
La base décidera de la suite du mouvement
Droit dans ses bottes Michel Pépé Balamou a lancé un appel clair à ses mandants : « Nous disons aux enseignantes et aux enseignants de Guinée que la grève n’est que suspendue, le mot d’ordre n’est pas levé. Nous allons nous référer à nos mandats, nous allons les écouter. C’est à eux seuls de décider de la conduite à suivre, et ce que l’Assemblée générale décidera sera appliqué à la lettre par les exécutifs nationaux que nous sommes », a-t-il martelé.
Il a enfin tenu à prendre l’opinion publique à témoin : « En tout cas, nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale de la mauvaise foi du gouvernement à vouloir répondre aux aspirations légitimes des enseignantes et des enseignants de Guinée. Le jour où nous allons rebeloter (reprendre la grève ndlr), personne ne dira que nous sommes instrumentalisés politiquement ou que nous sommes de mauvaise foi. Toute la population guinéenne est témoin de la bonne foi de l’Intersyndicale de l’Éducation », a-t-il conclu.
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il y a 2 heures
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