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Au lendemain du scrutin présidentiel tenu le dimanche 28 décembre 2025, un climat de tension s’est installé dans la commune de Matoto.

Ce lundi 29 décembre, plusieurs agents électoraux ayant pris part à l’organisation du vote ont manifesté pour dénoncer le non-paiement de leurs primes, alors qu’ils affirment avoir accompli une journée entière de travail au service du processus électoral.
Réunis de façon pacifique devant les locaux de l’état civil de Matoto, les protestataires disent vouloir alerter les autorités sur une situation qu’ils jugent injuste et répétitive. Au cours du rassemblement, des slogans hostiles ont été scandés, notamment « Sidibé zéro… Sidibé zéro », traduisant le mécontentement des manifestants.
Selon ces agents, les promesses faites à leur égard n’ont pas été tenues, aussi bien lors de précédents scrutins que durant la présidentielle récemment achevée. Ils estiment que leurs droits sont régulièrement ignorés malgré leur implication dans le bon déroulement des opérations électorales.
Prenant la parole au nom de ses collègues, Mohamed Camara, agent électoral à Matoto, a livré un témoignage virulent, dénonçant des pratiques qu’il qualifie de récurrentes et préjudiciables aux travailleurs électoraux. Il soutient que les difficultés actuelles s’inscrivent dans une longue série de dysfonctionnements, depuis les opérations de recensement jusqu’aux différentes élections organisées dans la commune.
« Nous sommes là aujourd’hui pour une revendication. Parce que le nommé Sidibé qui se trouve à la commune de Matoto, depuis autant de recensements, ne fait que fatiguer les agents. Il ne fait que détourner notre somme depuis le temps des recensements. Après cela, nous avons effectué la première élection qui est nommée référendum. Là-bas, il s’est comporté aussi d’une manière extravagante, tout en bafouant notre somme. Il a fallu aussi une lutte pour ça, pour que nous puissions gagner un peu, au moins, de la somme votée pour tout agent qui a pu effectuer un travail pour l’État au sein des bureaux de vote des différentes communes », a-t-il rappelé.
L’agent électoral évoque également la formation organisée avant la présidentielle, dont la question de la rémunération demeure, selon lui, sans réponse claire.
« Mais maintenant, à l’approche des élections présidentielles, ils ont mis une formation en place. Vous voyez, cette formation-là a été spéculée. Mais la somme n’a pas été dite aux gens, soi-disant qu’après la formation, c’est ça que vous allez gagner. Après la formation, ils ne nous ont rien donné. »
Par ailleurs, les manifestants dénoncent l’obligation qui leur aurait été imposée de créer des comptes de paiement, sans qu’aucune prime n’y soit versée jusqu’à présent.
« Pour bafouer notre somme, maintenant, ils nous poussent à aller créer le compte Crédit Money au Crédit Rural. Après avoir créé ce compte-là, on ne reçoit rien dans ce compte-là. Depuis hier 20 heures, moi qui suis là à parler comme ça, j’ai créé mon compte. Mais on n’a rien reçu. »
Malgré la colère exprimée, Mohamed Camara insiste sur le caractère pacifique de la mobilisation et déplore l’absence de réaction des autorités locales face à leur démarche.
« Nous sommes venus ici, ils ne nous disent rien. On est en train de manifester pacifiquement et non violemment. Mais ce que nous voyons ici, c’est un peu vilain. »
S’adressant directement aux autorités centrales, il précise que leur revendication vise le gouvernement et non des règlements de comptes personnels, tout en renouvelant ses accusations à l’encontre du responsable communal qu’il met en cause.
« Donc le message que j’ai véhiculé, c’est au gouvernement, pas à une autre personne. Mais concernant le nommé Sidibé, j’aimerais savoir qu’est-ce que Sidibé fait à la commune ici, s’il a déjà détourné la première somme, la deuxième somme et la troisième somme des agents qui sont chargés pour le bon déroulement des élections ? Qu’est-ce qu’il cherche toujours à ce poste-là ? »
Enfin, Mohamed Camara interpelle directement le président de la transition, estimant que cette situation nuit à l’image du pouvoir en place.
« Dites à Mamadi Doumbouya que Sidibé est en train de salir sa réputation. Parce que les sommes ont été débloquées bien avant les campagnes pour les élections. Qu’ils paient notre prime. »
Mayi Cissé
L’article Matoto : des agents électoraux exigent le paiement de leurs primes après la présidentielle est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
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