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On vous le disait dans une de nos précédentes dépêches (https://guineenews.org/2025/12/14/flambee-du-prix-de-la-pomme-de-terre-a-labe-le-kilogramme-atteint-les-13-000-gnf/), le coût d’acquisition de la pomme de terre continue sa folle envolée avec un prix inédit. De nos jours, le kilogramme se vend à 13 000 GNF sur le marché de la commune urbaine de Labé. Pour mieux cerner les causes de cette inquiétante augmentation, Guinéenews s’est tourné vers les producteurs.
La grosse perte de production enregistrée cette année dans la sous-préfecture de Timbi Madina, qui est pourtant pointée du doigt par les marchandes de Labé, n’est pas forcément la cause de l’augmentation du prix, selon Elhadj Moussa Para Diallo, le président de la Fédération des paysans du Fouta Djallon :
« je pense que les causes sont simples. C’est la fin de la campagne de production et le début de la campagne sèche. Donc, chaque année, si vous remarquez, les prix montent. En plus, la consommation a augmenté. Donc il y a eu une raréfaction sur le marché et les prix ont augmenté ; c’est tout. Sous peu, les prix vont baisser, je veux dire dans un mois et demi, parce que la nouvelle pomme de terre va commencer à sortir », entame-t-il.
Relancé sur les inondations causées par les dernières pluies, le président de la fédération maintient que les causes sont ailleurs. « Je pense que ce n’est pas lié, parce que, de toute façon, les pertes qu’on a subies sont causées par des inondations, des pluies de dernière minute qui sont survenues entre le 1er et le 10 novembre. Donc, on n’a pas pu planter, et puis les gens qui ont perdu ne vont pas tout de suite avoir le résultat avant deux, trois mois. Donc, ce n’est pas lié », soutient-il à nouveau.
Interrogé sur l’étendue des pertes causées par les dernières pluies, Elhadj Moussa Para Diallo annonce des chiffres énormes. « C’est entre 16 et 17 milliards de francs guinéens sur environ 200 hectares (à deux tonnes l’hectare) ; on avait mis beaucoup d’engrais organiques et minéraux et puis on avait tout préparé. Donc, on reprend le tout. C’est ce qui fait que de nos jours, il y a eu beaucoup de pertes aussi au niveau des semences, parce que c’est arrivé de Dakar, et puis il y avait de la pluie, et puis ça a pourri. Et on avait stocké aussi sous les hangars qui n’ont pas de mur, parce qu’on considère que la pluie était partie. Donc, cela aussi a été mouillé. Donc, il y a eu beaucoup de pertes », déclare le président de la fédération.

Notre interlocuteur pense qu’il est possible de stabiliser le prix de la pomme de terre et d’éviter des hausses surprenantes. « Oui, on peut l’éviter. Mais vous savez, tout le monde avait planté l’intersaison, et puis les pluies sont venues tout détruire. Avec le mildiou et l’inondation, le tout a pourri. Si ce n’était pas ça, le prix n’aurait pas atteint ce niveau », a conclu Elhadj Moussa Para Diallo.
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il y a 3 heures
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