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Pour combler les nombreuses insuffisances du système de santé guinéen, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a lancé à Conakry ce mardi, 7 octobre 2025, le projet d’appui au secteur de la santé (PASS). L’atelier de lancement, prévu pour trois jours (les 6, 7 et 8 octobre), réunit plusieurs acteurs du corps médical, des cadres du ministère ainsi que des partenaires techniques et financiers, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans une salle pleine d’énergie et d’espoir, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, accompagné de hauts responsables et de partenaires, a procédé au lancement officiel de cet ambitieux projet. Dr Oumar Diouhé Bah a mis l’occasion à profit pour rappeler la portée stratégique du PASS.

« Il a été préparé pour répondre efficacement à de nombreuses insuffisances de notre système de santé révélées par des enquêtes de couverture crédibles, dans le but de transformer qualitativement notre secteur à travers des investissements innovants. L’implantation d’un institut de cancérologie doté d’une unité de radiothérapie en est une illustration éloquente. Il est également prévu de renforcer la prise en charge des situations d’urgence sanitaire à travers la construction d’un centre de réception et de régulation des appels d’urgence, communément appelé SAMU. La disponibilité du sang et de ses dérivés étant un volet important, le projet financera la construction de deux centres régionaux de transfusion sanguine à Kankan et à N’Zérékoré. Une partie importante de ce financement sera consacrée au renforcement de la santé de la mère, de l’enfant et du nouveau-né, en ciblant particulièrement les régions de Kankan et de Faranah », a-a-t-il confié.
Le ministre a également insisté sur la dimension collective du projet. « Le projet d’appui au secteur de la santé est un engagement collectif, une promesse envers notre peuple et un devoir envers les générations présentes et futures. Sous la direction éclairée du chef de l’État, nous allons poursuivre cette marche vers un système de santé rénové, inclusif et performant au service de chaque Guinéenne et de chaque Guinéen. Ensemble, bâtissons une Guinée où chaque vie compte et chaque patient est pris en charge avec dignité », a-t-il dit.
De son côté, le coordinateur national des projets sous financement de la BID, Dr Robert Conde, a salué la portée structurante du PASS.

« Le projet que nous venons de lancer est structurant et innovant. Il va permettre à la Guinée de se doter d’un dispositif efficace et moderne pour lutter contre le fléau du cancer. Ce projet va financer la construction de l’Institut national de cancérologie, qui sera doté d’une unité de radiothérapie. Ce sera une première et cela va permettre au ministère de la Santé d’absorber tous ces cas d’évacuation coûteux. Dorénavant, le cancer pourra être traité en Guinée », a-t-il rassuré.
Allant plus loin, il a aussi rappelé la rigueur du travail préparatoire. « Il y a eu un travail de préparation minutieux qui nous offre un sentiment de sérénité. Ce projet, dont la première mouture date de 2022, a fait l’objet de nombreuses concertations avec le bailleur et les services techniques pour aboutir à un document de projet bien préparé et facile à exécuter », a martelé Dr Robert Condé.
Prenant la parole à son tour, Cheick Kader Diallo, représentant de la Banque islamique de développement (BID), a salué la qualité de la coopération avec la Guinée.

« La BID se félicite d’être aux côtés du gouvernement de la République de Guinée pour la mise en œuvre de ce projet cofinancé avec un financement de la BID à hauteur de 48,05 millions d’euros et de 4,85 millions d’euros par le gouvernement guinéen, soit un investissement total de 52,9. Aujourd’hui, la BID totalise environ 1,4 milliard de dollars d’investissement en Guinée, ce qui fait d’elle un partenaire privilégié et du choix », a-t-il expliqué.
Selon lui, ce projet traduit un engagement partagé pour un avenir sanitaire plus sûr. « Ce partenariat illustre notre engagement commun pour un système de santé plus solide et plus résilient. Le PASS répond à des besoins essentiels du système de santé national, notamment la création du premier Institut national de cancérologie de Guinée, doté d’une unité de radiothérapie. Ce projet apportera une contribution déterminante à la réduction de la mortalité évitable et à l’amélioration de l’accès à des soins de qualité pour des milliers de Guinéens. Le lancement du PASS marque une étape décisive dans la coopération entre la BID et la Guinée », dit-il.
Mariama Barry pour Guineematin.com
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