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La Guinée s’engage dans une nouvelle phase de modernisation de son système financier. Ce jeudi 18 décembre 2025, la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a officiellement lancé le projet de Système de Paiement Instantané (SPI), une infrastructure appelée à transformer durablement les usages de paiement dans le pays.
Présidant la cérémonie, le premier vice-Gouverneur, Mohamed Lamine Conté, a rappelé que ce projet est le fruit d’un “processus réfléchi, inclusif et progressif”, a-t-il déclaré devant les représentants des banques, des établissements de monnaie électronique, des microfinances, des fintechs et des partenaires techniques.
Pour la Banque centrale, le SPI répond à des besoins concrets. Il doit permettre « à chaque citoyen d’envoyer ou de recevoir de l’argent instantanément, à tout moment », tout en facilitant les paiements marchands, en accélérant les paiements de l’État et en soutenant la trésorerie des entreprises.
Selon le premier vice-gouverneur, le projet vise aussi à réduire l’usage du cash, jugé coûteux et risqué, et à renforcer l’inclusion financière, notamment dans les zones rurales. “Les infrastructures de paiement constituent un pilier essentiel de la compétitivité d’un pays », a-t-il souligné, estimant que la Guinée ne peut rester en marge des grandes transformations numériques observées ailleurs.
À l’issue des évaluations techniques et des concertations avec les acteurs du secteur, les autorités monétaires ont fait le choix d’une infrastructure publique numérique, ouverte et interopérable, reposant sur la technologie Mojaloop. Ce choix, selon la BCRG, doit permettre de « maîtriser l’infrastructure et éviter une dépendance technologique excessive », tout en favorisant la concurrence et l’innovation.
Inspiré d’expériences réussies comme le PIX au Brésil ou l’UPI en Inde, le SPI guinéen est conçu pour « transformer profondément l’économie et améliorer la vie quotidienne des populations », tout en préparant l’intégration régionale à travers le PAPSS et la CEDEAO.
Conscient des échecs enregistrés par le passé dans certains projets structurants, il a appelé à changer de méthode. « Nous devons reconnaître que précédemment plusieurs initiatives majeures n’ont pas toujours abouti comme souhaité. Cela doit être une source d’apprentissage »,a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’une meilleure coordination, d’une gouvernance renforcée et d’une planification rigoureuse.
Mohamed Lamine Conté a surtout lancé un appel pressant à l’engagement collectif.« Le SPI n’est pas seulement l’affaire d’une institution : il est l’affaire de tous. J’en appelle à la rigueur des banques; La réactivité des EME; La proximité terrain des microfinances; L’agilité des fintechs; La soutient technique de la GuiM; L’accompagnement méthodologique d’Africa Nenda; La coordination stratégique de la Banque Centrale. Chacun doit apporter sa part, car un SPI n’atteint son plein potentiel que lorsque toutes les institutions jouent pleinement leur rôle. »
À terme, la Banque centrale ambitionne la mise en place d’un système de paiement instantané « opérationnel, sécurisé et interopérable », capable de réduire significativement l’usage du cash, de rendre les paiements publics plus rapides et plus transparents, et d’offrir aux citoyens « une expérience de paiement fluide, simple et accessible. »
Pour la BCRG, le lancement du SPI représente « une opportunité historique pour notre pays. Il nous appartient de la saisir avec détermination, avec intelligence collective et avec le sens du devoir. »
Reste désormais à transformer l’ambition affichée en résultats concrets, grâce à l’implication de l’ensemble des acteurs du secteur financier.
L’article Guinée : la BCRG lance le chantier du Système de paiement instantané est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.
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