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Après 2 jours d’intenses travaux, la 1ère édition des Journées de Planification et de la Coopération Internationale (JPCI) qui s’est tenue sous le thème: «Réinventer la planification et la coopération pour une Guinée émergente, inclusive et résiliente», a été clôturée à Conakry ce jeudi 26 juin 2025, sur une note de satisfaction.
Les différentes thématiques abordées lors des panels animés par des acteurs nationaux et internationaux mais aussi des ministres guinéens ont permis aux participants de mettre beaucoup d’accent sur l’importance d’une planification rigoureuse et basée sur les données fiables.
Selon le Système de Comptabilité National (SCN) 2008 «le Produit Intérieur Brut (PIB) de la nouvelle année de base 2018 s’élève à 161 539,2 milliards de GNF, contre 106 845,3 milliards de gnf selon le SCN 1993, soit une hausse de 51,2 %. Cette réévaluation s’explique essentiellement par l’amélioration de la couverture des activités économiques à travers la mobilisation des sources de données dans plusieurs secteurs, ainsi que le changement des méthodes de calcul conformément aux recommandations du SCN 2008, nous apprend-t-on.
Lors de son discours d’ouverture du jour , le ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël Nabé, a souligné que cette réforme marque une étape historique dans la modernisation du système statistique national de la République de Guinée. Puisqu’elle réitère l’engagement fort du gouvernement à produire des données économiques plus fiables, plus comparables et plus actuelles. Des données au service de la planification stratégique, de la transparence budgétaire et de l’attractivité économique. «La migration vers le S&N 2008 n’est pas une simple actualisation technique, mais c’est une transformation structurelle. Elle nous permet de mieux capturer les réalités de notre économie, d’intégrer les secteurs émergents et de produire les indicateurs macroéconomiques qui répondent aux standards internationaux, notamment dans le cadre de la Norme Spéciale de Diffusion des Données, NSTD du Fonds Monétaire International. (…) A travers cette réforme, la Guinée s’ouvre de nouvelles perspectives. Elle renforce sa capacité à planifier, à négocier et à décider en toute souveraineté. Car, comme le dit souvent, ce qui ne se mesure pas, ne se gère pas».
À en croire le ministre Ismaël Nabé, «grâce à ce rebasage, le produit intérieur brut de notre pays, la Guinée, a été réévalué à hauteur de 51,2%, révélant un point accru des secteurs primaires et secondaires. Cette révision impacte favorablement nos rations économiques clés, tels que le taux d’endettement ou le revenu par habitant, renforçant ainsi la crédibilité de notre pays auprès des partenaires financiers et des investisseurs internationaux. Ce travail minutieux s’inscrit pleinement dans tous les piliers du programme Simandou 2040, en allant par l’infrastructure, le transport, la technologie, car moderniser nos outils statistiques, c’est doter l’état d’infrastructure immatérielle puissante au service d’une gouvernance fondée sur les preuves», a-t-il précisé.
Présent à cette cérémonie de clôture, le représentant résident du groupe de la Banque Mondiale, Issa Diaw, enthousiaste de participer à la journée de planification et de la coopération internationale en Guinée a salué les efforts du Gouvernement Guinéen pour la réussite de la rénovation du système de comptabilité nationale, avec l’adoption du SCN 2008 et le rebasage sur l’année 2018.
Selon lui «Ce travail, désormais pleinement reconnu, permet à la Guinée de disposer d’un cadre actualisé, aligné sur les standards internationaux, et renforce la qualité des indicateurs nécessaires à une prise de décision éclairée. Au-delà des avancées méthodologiques, cette réforme ouvre des perspectives importantes pour la mobilisation des ressources domestiques et la planification des priorités sociales, dans un esprit d’efficacité et de transparence. L’enjeu ne se limite toutefois pas à savoir combien l’État peut dépenser. Il s’agit aussi de savoir où et pour qui. C’est là que prend toute son importance la cartographie des infrastructures, conduite à l’échelle nationale dans le cadre du RGPH-4», a-t-il expliqué.
Ce fonctionnaire international de revenir sur l’importance du recensement général de la population et de l’habitat «Ceci marque une avancée sans précédent pour la Guinée. Intégrée au recensement de la population, cette cartographie offre une vue géographique complète de l’accès aux services essentiels. Elle permet d’identifier les zones sous-dotées, de mieux cibler les investissements publics et de suivre les progrès en matière d’équité territoriale», a-t-il indiqué.
Dans son discours de circonstance, le représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI) en Guinée, Dr Nérée Noumon, a exprimé toute sa satisfaction à cette rencontre d’échanges au nom de son institution. Il a également salué la publication des nouveaux comptes nationaux rebasés de la République de Guinée qui, selon lui, constitue un tournant majeur pour le pays et mérite d’être reconnue comme telle.
«Le rebasage constitue une étape structurante pour asseoir la crédibilité statistique du pays et mieux orienter les politiques publiques en faveur d’une croissance inclusive et soutenable, critique pour accompagner les grands chantiers. Le rebasage arrive à un moment stratégique où, dans le cadre du Programme Simandou 2040, la Guinée s’engage à relever d’importants défis en matière de développement et de diversification économique. Dans ce tournant critique, disposer de statistiques fiables et actualisées est indispensable pour planifier ces grands chantiers et maximiser les retombées positives au bénéfice de la population. Félicitations aux autorités»
Venu clôturer ces travaux, le directeur de cabinet à la présidence de la République de Guinée, Djiba Diakité, a laissé entendre que ces deux journées ont bien évidemment été l’occasion de se poser les bonnes questions, mais également de poser un regard lucide sur les enjeux et les défis de développement auxquels la Guinée fait face en évoquant, dit-il, les priorités nationales, les impératifs de la coopération internationale et surtout la nécessité d’une planification stratégique pour transformer leurs ambitions en réalité tangible. «Je suis convaincu que les échanges que nous avons eus au cours de ces deux journées nous ont permis de mieux appréhender les enjeux et surtout les défis, les grands défis surtout, liés à la mise en œuvre du programme, les efforts au-delà de la documentation, la rigueur dans la mise en œuvre, dans l’implémentation du programme. Ils nous ont également permis de renforcer notre détermination à travailler ensemble avec une intelligence collective, à une étroite collaboration avec tous les acteurs concernés pour faire de ce programme une suite collective dans l’intérêt de notre pays».
Par ailleurs, le président du comité stratégique de Simandou Djiba Diakité a tendu la main à tous les acteurs nationaux et des partenaires internationaux en ces termes : «Nous sollicitons auprès de tous les acteurs, je dis bien, auprès de tous les acteurs, nationaux et des partenaires internationaux, l’intégration des nouvelles données en lieu et place des anciens caducs. Dans les outils de planification, en vue de refléter la structure, la réalité, les données réelles de notre économie dans le programme Simandou 2040 et dans les stratégies et politiques sectorielles. Mesdames et Messieurs, distingués invités, pour terminer, je voudrais très sincèrement vous inviter à garder en mémoire les idées et les engagements qui ont émergé de ces deux jours».
Pour finir, le ministre directeur de cabinet à la présidence de la République de Guinée de rappeler aux différentes personnalités présentes le rôle essentiel qu’il joue à la construction de la Guinée. «Chacun d’entre vous est un acteur clé de cette transformation. Nous comptons sur votre soutien. Nous comptons également sur votre expertise et votre expérience pour faire de la Guinée un modèle de développement durable et inclusif sous le leadership de Son Excellence Général Mamandi Doumbouya»
C’est sur ces mots qu’il a déclaré officiellement closes ces deux journées de réflexion sur la planification et la coopération internationale.
Il faut retenir qu’à travers leurs représentants, le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale ont réaffirmé à tour de rôle leur engagement à soutenir la Guinée dans ses réformes économiques, notamment en matière de modernisation et de renforcement des capacités statistiques.
Mamadou Yaya Barry
L’article Fin de la 1ère édition des JPCI: “le PIB de de la Guinée a été réévalué à hauteur de 51,2%” (Ismaël Nabé, ministre) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.