Fêtes de fin d’année à N’Zérékoré : entre cherté des prix et baisse de la clientèle

Alors que les fêtes de fin d’année s’approchent à grand pas, l’effervescence habituelle qui anime les marchés de N’Zérékoré semble céder la place à des lamentations. Au marché central de la commune urbaine, principal centre d’affaires, vendeurs et acheteurs sont partagés entre cherté de prix et rareté de clients, le tout dans une conjoncture économique jugée difficile, rapporte un des correspondants de Guineematin.com à N’Zérékoré.

À quelques jours des fêtes de fin d’année, les marchés de N’Zérékoré sont pleins de monde. De nombreux parents y viennent pour se procurer des tuniques de fêtes pour leurs enfants. Tonhon Haba est venue chercher des habits pour ses petits-fils. Mais, il se heurte à la cherté des prix.

Tonhon Haba, cliente

« Je suis venue acheter les habits de fête pour mes petits-fils. Mais la situation est difficile. Les choses sont très chères. Ce qu’on achetait à 80 000 francs est vendu aujourd’hui 160 000. Je parle des habits simples : complets en pantalon. C’est vraiment cher. J’ai trois petits-fils pour lesquels je dois acheter les habits. Mais depuis mon arrivée ce matin au marché, je n’ai acheté que pour la fille. Et, il me reste les deux garçons. J’ai parcouru un peu plus le marché, mais les prix sont presque les mêmes. C’est cher vraiment. Cette année, les choses sont plus chères que l’an passé. Nous demandons aux autorités de nous aider à revoir les prix sur le marché. Nous souffrons énormément dans ce sens », a dit Dame Tonhon Haba.

Venu également acheter les habits de fête pour ses enfants, Elie Papus Béavogui, professeur de français, dit avoir passé deux jours en raison des prix qu’il juge élevés.

Élie Papus Béavogui, professeur de français, client

« Je suis venu au marché dans le but d’acheter des habits de fête pour mes enfants. Mais jusque-là, je n’ai rien acheté d’abord en raison des prix. Il faut retenir que les prix sont très chers. Nous sommes beaucoup confrontés à des difficultés par rapport aux prix. Et depuis deux jours pour moi, on passe de boutique à boutique, mais les prix sont les mêmes, chers. Pour un enfant de 12 ans que j’ai, je suis allé jusqu’à 140 000 francs, rien que pour l’habit seulement ; et après avoir trop discuté. Sinon, quand tu viens, on va te parler de 200 000 francs ou plus. Le marché est vraiment cher. Contrairement à l’année passée, même si c’était aussi dur, mais il y a une différence. Cette année, les prix sont un peu élevés par rapport à l’année dernière. Mais malgré les prix, c’est un devoir et une obligation d’acheter, parce que les enfants en ont aussi besoin », a indiqué le jeune enseignant.

Quant à Mariame Sidibé, vendeuse d’habits, trouvée aux abords du marché, elle déplore le manque ou la rareté des clients.

Mariame Sidibé, commerçante

« J’ai des habits pour enfants que je vends à travers le marché. Et pour aujourd’hui, je ne comprends pas tellement la fluidité des clients, puisque depuis 8 heures où je suis venue, je n’ai vendu que deux (2) complets. Les clients se font rares pour le moment. Les prix varient en fonction des habits et des qualités. Le petit prix de ce que je revends, c’est 60 000 francs. Les gens viennent demander, mais beaucoup, après avoir demandé le prix, disent : je reviens », a-t-elle fait savoir.

De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com 

Tél : (+224) 620 58 60 02

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