PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Contrairement à la FSPE et au SNE qui dénoncent un manque de volonté de l’État à l’issue des récentes négociations autour du mémorandum de l’intersyndicale, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a plutôt affiché son optimisme. Pour son porte-parole, Mohamed Bangoura, « Roméo », les avancées sont réelles. C’est pourquoi, il s’inscrit en faux contre les critiques de ses pairs : « Le gouvernement a montré sa volonté de satisfaire les priorités des enseignants de Guinée », affirme-t-il.
Concernant le report des négociations en janvier 2026, le porte-parole a précisé que ça ne leur pas été imposé. Il a plutôt évoqué une sollicitation pour des besoins techniques. Il précise que les autorités ont sollicité ce délai pour permettre au ministère de l’enseignement pré-universitaire de fournir une cartographie complète de ses structures.
« L’objectif, c’est de permettre au ministère du budget de comprendre par exemple le fonctionnement des directions communales de l’éducation (DCE) afin d’attribuer correctement les primes de fonction aux cadres et techniciens », a-t-il expliqué.
Sur l’épineuse question des enseignants contractuels communaux non retenus, le SLECG se veut pragmatique. Mohamed Bangoura a déplore les conséquences du protocole additionnel de 2024 qui a écarté des enseignants expérimentés, en raison de leur âge. Et si le gouvernement considérait le dossier clos après le versement d’une prime de séparation de 6 millions GNF à ces enseignants, le SLECG se félicite d’avoir remis ce dossier au goût du jour en plaidant pour leur réintégration à la fonction publique : « Nous avons proposé de recruter en priorité ceux qui ont déjà la moyenne et pratiqué en classe, plutôt que de lancer de nouveaux recrutements. Le gouvernement a donné un avis favorable pour un engagement par voie de concours, conformément à la loi, mais avec des modalités facilitées pour ceux ayant déjà fait leurs preuves », a-t-il indiqué.
Cap sur le statut particulier et les primes
Le SLECG souhaite désormais dépasser le débat sur les primes transversales qui concernent l’ensemble de la fonction publique. La fédération syndicale préfère se concentrer désormais sur la signature du statut particulier révisé de l’Éducation.
« Ce que la FSPE et le SNE ignorent, c’est que ce statut comporte 35 primes spécifiques à la fonction enseignante », a martelé « Roméo ».
Selon lui, ce texte, qui sera acté par décret présidentiel, est le seul levier capable d’améliorer durablement les conditions de vie des enseignants. Il en a appelé à la patience face à un texte qui n’avait pas été révisé depuis 19 ans.
Dans cet entretien avec Mosaiqueguinee.com, il a en a profité pour égratigner la FSPE-SNE. Mohamed Bangoura a rappelé l’historique des rivalités, accusant le SNE d’avoir été créé en 2018 pour affaiblir le SLECG. Il a d’ailleurs rejeté les affirmations de Michel Pépé Balamou du SNE annonçant le déclin du SLECG:
« Ce tandem ne nous ébranle pas. Nous avons avec nous des enseignants conscients et pétris de talent. Nous n’avons pas besoin d’agitation pour exister », a-t-il signalé.
Enfin, le porte-parole a rappelé les acquis obtenus par le SLECG, notamment : une prime hors statut de 1 975 000 GNF; prime de craie : 375 000 GNF; prime de préparation : 400 000 GNF; prime de documentation : rehaussée de 300 000 à 1 200 000 GNF.
Face aux critiques sur la répartition mensuelle de ces primes, il dénonce une volonté de nuire : « Nous ne sommes pas des moutons de Panurge. Notre expérience nous dicte la prudence et la négociation, conformément aux consignes de la Confédération Syndicale Internationale (CSI) en période de crise. », a-t-il rappelé.
Le SLECG réitère enfin sa confiance en ses leaders, Kadiatou Bah et Aboubacar Soumah, et donne rendez-vous aux enseignants en janvier 2026 pour l’aboutissement du nouveau statut.
Alhassane Fofana
.png)
il y a 10 heures
25


















English (US) ·