Crise au RPG- Mis au banc, Sayon Mara réplique à Marc et Sékou Condé :« moi, j’ai été élu, contrairement à eux »

La tension monte d’un cran au sein du RPG Arc-en-ciel. Accusé de collusion avec le CNRD et menacé de remplacement, Sayon Mara, secrétaire général du Comité directeur du RPG Arc-en-ciel et actuel conseiller national au CNT, sort de son silence et répond fermement à ses détracteurs.

Dans une interview téléphonique accordée à notre rédaction ce mercredi 28 mai 2025, il conteste la légitimité des sanctions prononcées contre lui et accuse certains responsables du parti d’usurper leurs fonctions.

Une décision « nulle et de nul effet »

Sayon Mara n’a pas mâché ses mots pour qualifier la tentative de “remplacement” orchestrée à son encontre. En réponse aux propos de Marc Yombouno, il dénonce ce qu’il qualifie de manœuvre illégitime et nuisible à la cohésion du parti.

« Malgré mon statut de conseiller national, il faut qu’on mette les points sur les i », déclare-t-il d’emblée. Il remet ensuite en cause l’autorité de ceux qui mènent cette opération :

« Ni Docteur Sékou Condé, ni Monsieur Marc Yombouno n’ont la qualité, ni la compétence, ni le pouvoir de nous sanctionner. »

Une mise en retrait assumée depuis son entrée au CNT

Sayon Mara insiste sur le fait qu’il a suspendu ses activités politiques depuis son entrée au Conseil national de la transition, conformément au règlement intérieur qui interdit aux membres du CNT de s’impliquer dans la vie politique active. Il explique :

« Je sers la nation et je me consacre aux travaux du CNT. Le jour de ma nomination, j’ai informé les responsables du parti du contenu du règlement intérieur du CNT. Je leur ai dit que cela ne me permettait pas d’exercer des fonctions politiques pendant cette période. Ce jour-là, ils ont accepté et m’ont même encouragé à me consacrer aux activités du CNT. »

Une légitimité élective contre des désignations contestées

Face aux attaques répétées, Sayon Mara se défend en mettant en avant sa légitimité :

« Moi, j’ai été élu, contrairement à eux. »

Il remet particulièrement en cause la position de Marc Yombouno :

« Il n’est ni membre du bureau politique, ni du comité central. »

Le congrès du RPG : une réforme bloquée

Sayon Mara évoque également les blocages internes qui empêchent la tenue d’un congrès national, qu’il juge nécessaire pour démocratiser la vie du parti :

« Ils parlent de nous remplacer sur le terrain ? Je les mets au défi d’aller dans ma section. Ce sont des gens sans légitimité, contestés par la base depuis longtemps. On s’est battus pour qu’un congrès ait lieu, mais ils l’ont toujours refusé, car ils savent qu’ils ne peuvent pas s’imposer au sommet. »

« Tous les congrès se sont limités à la base. Mais au niveau des instances supérieures, ils ont toujours bloqué, car ils savent qu’ils n’ont aucune chance devant nous. »

Il conclut en appelant ses détracteurs à respecter les textes du parti : « Qu’ils lisent le règlement intérieur et les statuts du RPG. Qu’ils me disent selon quelles dispositions Marc Yombouno ou le secrétaire permanent siègent au comité central ou au bureau politique. Comment est nommé un secrétaire permanent dans une formation politique ? Voilà les vraies questions. »

« Qu’ils se ressaisissent un peu. Voilà la mise au point que je voulais faire. J’attends la suite de leurs réactions. »

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