Congrès UFR: « La Guinée avait été complètement détruite par des gens qui, heureusement, certains sont en prison » (Sidya Touré)

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Le parti Union des Forces Républicaines (UFR) tient, ce vendredi 30 mai, son congrès extraordinaire à son siège de Matam. Cet événement se déroule dans un contexte particulier, marqué par la suspension des activités politiques du parti et, surtout, par l’exil de son principal leader, Sidya Touré, suite à l’expropriation de sa propriété privée en 2022.

Les différentes fédérations et sections du parti, venues de l’ensemble du territoire national, ont répondu présentes à cette rencontre initiée par le bureau politique national. Des représentants d’autres formations politiques, dont l’UFDG, ainsi que des acteurs de la société civile, prennent également part à l’événement.

Depuis son exil en Côte d’Ivoire, le président sortant et candidat à sa propre succession, Sidya Touré, a tenu à clarifier les raisons qui ont poussé la classe politique à saluer l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), malgré sa déception aujourd’hui.

« Nous avons applaudi ! (…) La Guinée avait été complètement détruite par des gens qui, heureusement, certains sont en prison, mais cela n’a pas suffi parce que le mal était immense », a-t-il déclaré lors de son intervention en visioconférence.

Face à l’enlisement de la situation sociopolitique sous le CNRD, Sidya Touré a souligné la nécessité d’ouvrir un cadre de dialogue inclusif.

« Même pendant l’apartheid en Afrique du Sud, on a dialogué. Il faut que le fil du dialogue soit tendu. Je suis dans un pays où le chef disait que le dialogue n’est pas l’arme des faibles, mais le dialogue des forts, quand on s’y engage, c’est qu’on en connaît les raisons. », a-t-il indiqué

Plébiscité par les militants et sympathisants de la formation politique, Sidya Touré devrait, selon toute vraisemblance, être réélu. Il a rappelé que son engagement en politique est motivé par son désir de contribuer au développement de son pays.

« Moi, je ne suis pas un homme politique. Je suis venu faire un travail économique, on l’a sabordé, et c’est quand on l’a sabordé que je me suis dit qu’il fallait que je dénonce pourquoi cela avait été sabordé. C’est ainsi que le parti UFR, qui existait, m’a fait appel pour me confier la présidence du parti afin de défendre  les idéaux  que j’avais exposés. », dit-il.

Sidya Touré a également déploré l’impact de la corruption endémique, du détournement des deniers publics et de la malhonnêteté de certains cadres sur l’épanouissement de la population.

« Il est difficile pour un peuple de se rendre libre et d’être épanoui si économiquement les choses ne vont pas. Aujourd’hui en Guinée, sur le plan économique, je me rends compte que le gouvernement subit beaucoup de choses. Les gens ne sont pas tous nés honnêtes. L’organisation de l’État consiste à mettre en place les moyens qui évitent que des choses comme ça se produisent, parce que c’est arrivé à un tel niveau que c’est devenu inquiétant. Que ce soit la Bauxite, l’or… C’est incroyable », a-t-il affirmé.

Il est à noter que le candidat sortant, Sidya Touré, est opposé au fédéral Hafia Baillo Diallo. Le vote a débuté, avec les différentes fédérations se relayant pour glisser les bulletins dans l’isoloir, dans la plus grande transparence.

Alhassane Fofana

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