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À la suite d’un communiqué rendu public le 9 décembre 2025 par le Parquet spécial du Tribunal pour enfants de Conakry, interdisant la présence des mineurs dans certains établissements et espaces de loisirs après 22 heures notamment les boîtes de nuit, hôtels, plages, salles de spectacles et autres lieux assimilés, l’Office national des loisirs (ONL) a organisé, ce mardi 23 décembre, une séance d’information et d’orientation à Camayenne Plage.

Cette rencontre a réuni les gérants, tenanciers et exploitants de bars, ainsi que les responsables d’espaces de loisirs de la capitale.
Pendant près de deux heures, l’ONL, le Parquet spécial du Tribunal pour enfants de Conakry, l’Office de protection du genre et des mœurs (OPROGEM) et les professionnels du secteur ont échangé autour des nouvelles dispositions juridiques relatives à la protection de l’enfance.
Selon les initiateurs, l’objectif de cette rencontre était d’informer clairement les acteurs concernés, de répondre à leurs préoccupations et de les accompagner afin que chaque établissement se conforme strictement à la loi. Les mesures rappelées par le parquet, fondées sur les dispositions du Code de l’enfant, poursuivent un objectif central : « préserver la sécurité, la dignité et le bien-être des mineurs, tout en protégeant la moralité publique ».
Dans son discours de bienvenue, le directeur général de l’Office national des loisirs, Mamadou Baïlo Barry, a rappelé la vocation de son institution.
« Depuis sa création en 2022, l’Office national des loisirs s’est engagé à organiser, encadrer et réguler le secteur des loisirs en République de Guinée. Notre mission est simple mais exigeante, faire en sorte que les espaces de loisirs soient des lieux de détente, d’épanouissement et de cohésion sociale, et non des espaces de risques ou de dérives », a-t-il déclaré.

Poursuivant son intervention, il a souligné que le loisir ne peut être bénéfique que s’il est encadré par des règles claires et respectées par tous, en particulier lorsqu’il s’agit de la protection des enfants, considérés comme les plus vulnérables face aux risques liés à certains environnements nocturnes.

« C’est dans cet esprit qu’une rencontre s’est tenue le 8 décembre dernier avec le parquet spécial du tribunal pour enfants de Conakry pour échanger autour de cette question. Cette concertation a permis de rappeler avec fermeté les obligations légales qui s’imposent à nous tous, en particulier en cette période de fête de fin d’année, où la fréquentation des espaces de loisirs augmente fortement ».
Il a également rappelé que cette concertation du 8 décembre visait à harmoniser les actions entre les différentes institutions concernées, notamment en cette période de fêtes de fin d’année marquée par une forte affluence dans les espaces de loisirs.
Mamadou Baïlo Barry a tenu à rassurer les professionnels du secteur, précisant que ces mesures ne visent nullement à freiner leurs activités, mais plutôt à garantir que le loisir demeure un cadre sain, sécurisé et responsable.
« Je tiens enfin à souligner que cette mission ne peut réussir sans une collaboration étroite entre tous les acteurs, l’ONL, les forces de sécurité, les services de justice, les structures de protection de l’enfant, mais aussi vous, exploitants et professionnels du secteur des loisirs. C’est ensemble, dans un esprit de confiance et de responsabilité partagée que nous pourrons garantir des espaces de loisirs sûrs, sains et sécurisés pour tous », a-t-il souligné.
Prenant la parole à son tour, le procureur du Tribunal spécial pour enfants, Dr Cé Avis Gamy, est revenu sur les fondements juridiques de cette décision. « La loi est claire. Les articles 790, 91, 92, 93 et 94 du Code de l’enfant mentionnent expressément l’interdiction de l’accès de certains établissements aux mineurs. Il est formellement interdit aux enfants de fréquenter des lieux de distraction ou de spectacle susceptibles d’influencer négativement leur moralité ou de produire des effets nocifs sur leur développement », a-t-il rappelé.
Le magistrat a également mis en garde les exploitants contre les sanctions prévues en cas de non-respect de la loi. « Et l’amende va jusqu’à 20 millions de francs guinéens. Donc imaginez que vous êtes détenteur d’un lounge ou d’un bar, d’une boîte de nuit, à cause de votre négligence ou la négligence de votre gérant, vous êtes épinglé par la justice, on vous condamne à payer un montant de 20 millions, de 15 millions, de 10 millions à votre recette. Et on ne se limitera pas à ça. C’est jusqu’à la fermeture de l’établissement. Et nous savons tous que chacun de vous tire son pain du quotidien là-bas, dans ces endroits-là. Il faut fermer par votre négligence », a-t-il averti, soulignant que la protection de l’enfance constitue une priorité nationale et une question d’intérêt républicain.
Parmi les participants, Mme Cissé Kadiatou Sylla, responsable du parc d’attractions Recreo-Jeune, s’est dite satisfaite de cette initiative.

« Aujourd’hui, je suis pleinement édifiée. Je comprends désormais que je ne dois plus accueillir des enfants non accompagnés dans mon parc, sous peine de sanctions. Merci à la direction de l’Office Nationale des Loisirs, à son directeur général d’avoir pensé à nous, surtout qu’il a précisé que c’est le début d’une franche et bonne collaboration », a-t-elle confié.
Mamadou Yaya Barry
L’article Conakry : l’Office national des loisirs sensibilise les tenanciers de bars, hôtels sur l’interdiction de la présence des mineurs au-delà des heures légales est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
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