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Parmi les biens attribués à l’ancien ministre de la défense à la CRIEF et mis en vente aux enchères par l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués, figure un immeuble R+8 sis à Kaloum.
Ce bien immobilier n’appartient guère à Dr Mohamed Diané. C’est ce que défend El hadj Sékou Kaké. Ce président directeur général de la société SOGEFEL réclame la paternité de l’immeuble. Son avocat l’a martelé ce jeudi 29 mai 2025 à la faveur d’un point de presse animé à Conakry.
Me Alseny Aïssata Diallo a rappelé à cette occasion que son client a déjà introduit une requête de réclamation auprès de la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Pendant que cette procédure suit son cours normal, regrette-t-il, l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués programme la vente du bien ainsi que d’autres.
« L’immeuble R+8 dont il s’agit à Almamya, mais mon client a tous les titres de propriété, y compris le bail avec l’État. C’est l’État qui lui a baillé ce domaine pour une durée de 60 ans. Il a pris des prêts bancaires pour bâtir cet immeuble. Alors nous avons écrit à l’AGRASC, nous avons écrit à l’agent judiciaire de l’État et on a déposé toutes les pièces justificatives au niveau de la chambre des appels », a soutenu l’avocat.
Au cours d’une des audiences devant la chambre des appels, le juge a ordonné la comparution du directeur national des domaines et cadastre. Me Alseny Aïssata Diallo et son client en veulent à Faya Clément Tolno parce que c’est lui qui aurait attribué l’immeuble à Dr Mohamed Diané alors que cela n’est pas vérifié. L’avocat attend impatiemment sa comparution.
« Nous pensons qu’à la prochaine audience, il viendra édifier la Cour pour lui dire sur quelle base il se fonde pour dire que ces immeubles sont tous des prête-noms qui appartiennent à Dr Mohamed Diané. Mais ce qui est bizarre, c’est qu’ils sont allés s’attaquer à d’autres immeubles aussi qui ne sont pas visés par la décision condamnant M. Diané et ordonnant la confiscation de ses biens. C’est par exemple l’autre immeuble qui appartient à M. Sékou Kaké qui se trouve à Mafanco et il y a un autre qui se trouve à Yattaya (…). C’est une insécurité totale », a-t-il affirmé.
L’avocat de SOGEFEL ne veut faire aucun cadeau à ce cadre du ministère de l’habitat. M. Tolno pourrait se retrouver en justice s’il n’arrive pas à prouver que l’immeuble de Sékou Kaké est une propriété de l’ancien ministre de la défense.
« Celui qui nous a causé beaucoup plus de préjudice et de dommage dans cette affaire, c’est le directeur national des domaines et cadastre. Lui, s’il ne parvient pas à dire le fondement de ces déclarations, mais on va le poursuivre. Parce que l’image de M. Sékou Kaké est ternie alors que c’est le PDG d’une grande société qui investit non seulement en Guinée, mais aussi à l’extérieur », a informé Me Alseny Aïssata Diallo.
L’avocat en veut aussi à l’huissier de justice qui est en train d’exécuter la décision de la chambre de jugement. Celui-ci ne dissocie pas les biens indiqués dans la décision et ceux qui n’y figurent pas.
Aux côtés de Me Alseny Aïssata Diallo, les avocats de la société Diaouné et frères et un certain Aboubacar Diallo ont aussi défendu la cause de leur client. Ils forment désormais un collectif d’avocats chargés de soigner les intérêts des personnes dont les biens sont ciblés par l’AGRASC dans le dossier de Dr Diané.
Me Almamy Traoré et Me Yansané ont insisté sur les risques qu’encourent ceux qui se hasarderaient à acheter ses biens.
« Celui qui aura acheté un tel bien va se retrouver dans une situation compliquée, d’insécurité parce que le propriétaire ne va pas le laisser en jouir. Il va engager une procédure pour récupérer son bien. Moi je pense qu’il est plus sage d’attendre qu’il ait une décision définitive », a ajouté Me Traoré.
Sékou Diatéya