Affaire Vinicius : des peines lourdes infligées par la justice espagnole

Trois hommes condamnés pour un acte haineux visant Vinicius Junior

Le 26 janvier 2023, en marge du quart de finale de la Coupe du Roi opposant le Real Madrid à l’Atlético Madrid, un acte ignoble a marqué les esprits. Alors que les Merengues s’imposaient 3-1 grâce à des buts de Rodrygo, Benzema et Vinicius Junior, ce dernier était la cible d’une attaque raciste. Quelques heures avant le match, quatre individus ont suspendu un mannequin à l’effigie du Brésilien à un pont, accompagné d’une corde simulant une pendaison.

Des condamnations sévères pour un acte raciste

La justice espagnole a reconnu trois des quatre accusés coupables de crimes de haine et de menaces envers Vinicius Junior. Le tribunal provincial de Madrid a prononcé des peines de prison, des amendes et des interdictions strictes :

• Le principal responsable a écopé de 15 mois de prison pour crime de haine et 7 mois supplémentaires pour menaces et diffusion des images sur les réseaux sociaux.
• Les trois autres accusés ont été condamnés à 7 mois de prison pour crime de haine et 7 mois pour menaces, ainsi qu’à des amendes (1 084 € pour l’auteur de la diffusion et 720 € pour les autres).

Mesures complémentaires

• Interdiction d’approche : interdiction de s’approcher à moins de 1 000 mètres de Vinicius, de son domicile ou de son lieu de travail.
• Exclusion des stades : interdiction d’accès aux enceintes sportives 4 heures avant et après les matchs pendant 4 ans.
• Interdiction professionnelle : exclusion des milieux éducatifs, sportifs et de loisirs pour une durée allant jusqu’à 4 ans et 3 mois.
• Obligation de formation : participation à un programme sur l’égalité et la non-discrimination, condition pour la suspension de leur peine.

Les accusés ont présenté des excuses écrites à Vinicius, au Real Madrid, à La Liga et à la Fédération royale espagnole de football (RFEF), ce qui a atténué leur peine.

Un message fort contre le racisme

La Liga a salué ce verdict comme une avancée majeure dans la lutte contre la haine dans le sport. Le Real Madrid, qui s’était porté partie civile, a rappelé qu’il s’agissait de la 14e condamnation pour actes racistes visant ses joueurs. Le club a réaffirmé son engagement contre toute forme de discrimination, que ce soit dans les stades ou en ligne.

Cette décision envoie un signal clair : le racisme n’a pas sa place dans le football ni dans la société.

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